Le pont de Falast


Le pont de Falast

Jour 1
Je me nomme Johrr. Mais mon père m’appelle « l’Ahuri » . Je crois que c’est parce que je ris sans arrêt. Il dit qu’il est temps que je gagne ma pitance, alors il m’a envoyé au poste-frontière nord des terres du baron. Un gars va monter la garde avec moi. Salar qu’il s’appelle. Il a l’air d’un bon bougre…
Jour 3
Aujourd’hui j’ai coincé ma tunique dans les rouages. Salar a mis toute la matinée pour me décoincer et dégager le tissu pris dans les engrenages. « Abruti ! » qu’il m’a crié. J’ai dû lui expliquer que c’était « Ahuri » et pas « Abruti » . Il est gentil, mais pas très malin.
Jour 7
On a vu des feux un peu partout dans la forêt cette nuit. Salar dit que tant que c’est de l’autre côté du pont, ça nous regarde pas. Un homme tout balafré s’est présenté ce matin. On l’a pas laissé entrer parce qu’il avait pas de laisser-passer. L’homme est revenu un peu plus tard, il a demandé à me parler rien qu’à moi. Il m’a expliqué qu’il faisait partie d’une troupe de saltimbanques qui voulaient faire un grand numéro pour le baron. Mais qu’il faut le dire à personne, parce que c’est une surprise.
Jour 11
Cette nuit j’ai baissé le pont pour les saltimbanques. Ils sont drôlement nombreux, ça va être un sacré spectacle ! Salar a crié « Il faut prévenir le baron ! » et il a filé vers le château. Moi, j’ai trouvé dommage de lui gâcher la surprise, alors je suis allé le dire au pas beau.
Jour 12
Il doit y avoir un illusionniste dans la troupe, parce qu’on dirait que le château est en feu ! Salar n’est pas revenu, il a dû rester à la fête. Moi, j’aimerais bien y assister aussi. Mais, je ne peux pas quitter mon poste, au cas où des ennemis voudraient entrer.

Texte écrit par Sirpë Ráma

 

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