Ce voyage vers la forêt du cerf Argenté fut éreintant, mais en tant que premier conseiller du roi je n’avais guère le choix. Je devais me déplacer pour vérifier par moi-même. La forêt avait subi d’étranges transformations, et le phénomène semblait s’intensifier à mesure que j’approchais de la clairière. Les arbres étaient visqueux, une mystérieuse plante grimpante violette semblait puiser la force vitale des arbres pour se développer, et les fleurs pourrissaient. Les arbres vraisemblablement couchés par un souffle d’une extrême violence formaient une petite clairière, et un énorme rocher bleu turquoise était planté là, au milieu d’un cratère. En inspectant ce rocher d’un peu plus près, je décelai la présence d’un escalier qui s’enfonce dans les entrailles de la terre. Je découvris un étrange donjon peuplé de créatures inconnues. Des petits êtres sphériques de toutes les couleurs. Ils virevoltent à une allure incroyable et sont éthérés. Leurs imposantes dentitions ne laissent rien présager de bon. Je dois au plus vite effectuer mon rapport au roi.
Extrait de « Libertas Natura »de Dielfin Malorras, premier conseiller du roi