Célérix II
Rapport de mission du Célérix II – N° 3-8457-6225XK
Objet : Choix d’une planète de classe IV sur laquelle tester la puissance des canons photoniques de deuxième génération.
Notre choix s’est porté sur la troisième planète du système S1V29 de la galaxie S1 dans l’amas galactique du Grand Wenis.
D’après le rapport préalable d’exploration N°12-593-3497XW, les observations et analyses ont abouti aux conclusions suivantes :
– Planète inéligible à la classe I : l’analyse révèle une atmosphère hautement toxique. Les coûts de biosphérisation estimés sont trop élevés. Colonisation non envisageable.
– Planète inéligible à la classe II : les matières premières présentes sont ainsi réparties : Type 1 : 0,1% ; Type 2 : 1,9% ; Type 3 : traces ; Type 4 et plus : 98% .
Les types 1 et 2 à privilégier étant quasiment absents, l’extraction est jugée non-rentable.
– Planète inéligible à la classe III : signes de vie trop primitive pour envisager une fructification commerciale ou présenter un intérêt pour le haut conseil scientifique.
La planète est donc déterminée de classe IV : astre exploitable pour le dépôt de déchets des collecteurs ou à des fins militaires.
Le Grand Wenis étant situé à seulement un portail de notre base militaire principale, la planète classe IV du système S1V29 correspond à tous les critères de sélection arrêtés.
Le choix est fait. Les tests débuteront dès réception du rapport.
Note personnelle : Cette mission marque la fin de mes deux cent quarante années au service de l’Empire. Nous resterons en orbite autour de la cible et accueillerons avec déférence le Vaisseau-Mère lorsqu’il passera le portail, suivi de toute sa flotte. Ce sera un immense honneur d’assister une dernière fois à la démonstration de la puissance de feu de l’Empire Xartinien. Avant de me retirer, j’assisterai à la destruction de cette petite planète des confins de l’univers pour la gloire de notre Illustre Empire. Mon seul regret alors, sera de voir disparaître sa singulière couleur bleue.
Zirkim-Zandorox, capitaine du Célérix II.
Texte écrit par Sirpë Ráma
