Eugène Dubois 23 compagnies, Douamont, Mars 1916
Voilà trois jours que nous occupons les tranchées, les derniers messages provenant du boyau de communication annoncent une opération imminente. Je commence à me dire que je m’habituerais jamais à l’odeur de la chair en décomposition et au sifflement des balles. L’attaque est prévue en fin de matinée il y aura une préparation d’artillerie avant, on commence à distribuer de l’alcool aux hommes dans les tranchées de première ligne. Soudain les Allemands nous devancent, leurs artilleries pilonnent la zone et ils lancent l’assaut ! Mes camarades complètement ivres n’attendent pas, montent à l’assaut…c’est un carnage!
Les Allemands semblent insensibles à nos tirs, ils continuent de progresser lentement, seuls les grenades et les obus les arrêtent ! Les Allemands tombés sous les balles commencent même à se relever. Un vent de panique souffle dans nos rangs, certain s’enfuient en hurlant, d’autres gémissent recroquevillés dans la boue, pourtant les ordres sont clairs, nous devons maintenir la position. Pourquoi le Qg n’ordonne-t-il pas un repli, ils ne comprennent pas ce qui se passe ou quoi ? C’est des putains de zombie ! Surement une saleté de virus déterré par les Allemands en creusant des tranchées !